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Egypte : libération du journaliste et militant Hossam Bahgat


Hossam Bahgat dans son bureau du Caire, en Egypte, 7 décembre 2011. (Sarah Rafea via AP, File)
Hossam Bahgat dans son bureau du Caire, en Egypte, 7 décembre 2011. (Sarah Rafea via AP, File)

L'ONU avait appelé lundi à la libération de ce défenseur des droits de l'Homme, qui avait été convoqué dimanche matin par l'armée au sujet d'un article sur un procès militaire.

L'armée égyptienne a relâché, mardi 10 novembre, le journaliste d'investigation et défenseur des droits de l'Homme Hossam Bahgat, au lendemain de l'appel de l'ONU à le libérer.

"Il m'a appelé et m'a dit qu'il était sorti du bâtiment des services du renseignement militaire", a déclaré à l'AFP Gasser Abdel-Razek, directeur de l'Initiative égyptienne pour les droits personnels, une ONG que M. Bahgat a fondée en 2002.

Le reporter de 37 ans avait été convoqué dimanche matin pour être interrogé par les militaires sur un article publié le 13 octobre révélant un procès militaire que l'armée n'avait pas officiellement confirmé ni réfuté.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le procureur militaire avait ordonné son placement en détention préventive pour quatre jours, dans le cadre d'une enquête sur la "propagation de fausses informations qui nuisent aux intérêts nationaux", selon le site d'information Mada Masr avec lequel il collabore. Au terme de cette détention, il pouvait être soit accusé et renvoyé devant un tribunal militaire, soit relaxé.

Prix Alison Des Forges

Plusieurs ONG, mais également l'ONU, réclamaient depuis deux jours la libération de cette figure de proue de la révolution de 2011 qui a reçu la même année le prestigieux prix Alison Des Forges, récompensant des militants des droits de l'Homme.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'était dit lundi "inquiet" de l'arrestation du journaliste. Celle-ci intervient dans une Egypte où la liberté d'expression est menacée par la détention de nombreux journalistes.

Le Caire a renforcé cet été son arsenal antiterroriste par une loi prévoyant notamment une amende très lourde pour les journalistes et médias, y compris étrangers, qui rapportent des informations contredisant les communiqués et bilans officiels en cas d'attentats ou d'attaques.

Avec AFP

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