L'ancien ministre éthiopien de la santé a remporté cette élection face à deux autres candidats, le Britannique David Nabarro et la Pakistanaise Sania Nishtar.
Le nouveau chef de l'OMS, une des plus influentes agences des Nations unies, prendra en juillet la tête d'une institution qui a été notamment critiquée pour son manque de discernement sur la gravité de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016, qui a fait plus de 11.300 morts.
La Chinoise Margaret Chan, restée plus de dix ans en poste, a reconnu lundi que l'épidémie avait "pris tout le monde, y compris l'OMS, par surprise".
Dans son intervention, le candidat éthiopien, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, 52 ans, a raconté avoir perdu, alors qu'il était enfant, un frère qui n'avait pas reçu les médicaments nécessaires. Ce candidat a indiqué "refuser d'accepter que les gens meurent parce qu'ils sont pauvres".
Le Britannique, Dr David Nabarro, 67 ans, a lui rappelé son action dans la lutte contre Ebola. La crise déclenchée par cette pandémie a montré que le monde a besoin d'une "OMS compétente", a-t-il souligné.
Scrutin secret
L'élection se déroule à huis clos et à scrutin secret.
Auparavant, seul un unique candidat, proposé par le Conseil exécutif, était soumis au vote de l'Assemblée mondiale de la Santé, qui procédait à la nomination finale.
Lors de la sélection des trois finalistes, en janvier, par le Conseil exécutif de l'OMS, le Dr Tedros était arrivé en tête des votes, devant le Dr Nishtar et le Dr Nabarro. Le signe, pour certains observateurs, de la volonté d'élire un candidat d'"un pays du sud".
Le Dr Nabarro, qui exerce depuis 1999 des fonctions de responsabilité au sein des Nations unies et de l'OMS, et le Dr Tedros, ex-chef de la diplomatie de son pays, soutenu par l'Union Africaine, font figure de favoris. Le chercheur éthiopien souhaiterait devenir le premier Africain à diriger l'OMS.
L'OMS coordonne les réponses aux pandémies, et fixe des normes pour les systèmes de santé de tous les pays.
"Le nouveau directeur général doit continuer à oeuvrer pour que l'OMS devienne plus efficace et plus transparente. L'OMS doit être transparente sur la façon dont elle utilise ses ressources et sur ses résultats", a affirmé mardi le ministre américain de la Santé Tom Pricese à Genève.
L'élection se déroule dans le cadre de la 70e Assemblée mondiale de la santé (22 au 31 mai à Genève).
Avec AFP