Premiers résultats provisoires des élections au Mozambique : le Front de libération du Mozambique (Frelimo), au pouvoir depuis l'indépendance en 1975, et son candidat Felipe Nyusi, ministre de la Défense sortant, semblent avoir remporté le scrutin.
Selon des chiffre préliminaires, M. Nyusi aurait gagné la course à la présidence avec 57 % des suffrages, tandis que son rival Afonso Dhlakama, de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), principal parti d'opposition, ne remporterait que 36 % des voix.
Un troisième candidat à la présidentielle, Daviz Simango du Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), se placerait loin derrière.
Le Frelimo aurait également maintenu sa majorité au parlement. Ces résultats doivent être entérinés par la Cour constitutionnelle.
La Renamo a immédiatement crié à la fraude, accusant le Frelimo d’avoir truqué le vote en bourrant les urnes, et en intimidant les électeurs. Toutefois, la mission d'observation de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) a déclaré la semaine dernière que les élections avaient été « pacifiques, transparentes, libres et justes, et crédibles ».
Les candidats à la présidence se disputaient la succession du président Armando Guebuza, à qui la Constitution interdisait de briguer un troisième mandat.
L'élection a été suivie de près par les investisseurs qui s’intéressent aux vastes gisements de charbon et de gaz naturel découverts récemment au Mozambique.
Certains dénoncent ce qu'ils considèrent comme la mainmise du Frelimo sur le pays, depuis sa prise du pouvoir à l'indépendance.