"Le peuple congolais connaît déjà le résultat rendu public par affichage devant les bureaux de dépouillement" et "le véritable vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre 2018", a affirmé M. Fayulu, lors d'une de ses premières déclarations à la presse depuis le scrutin du 30 décembre.
M. Fayulu et cinq autres candidats mineurs ont mis en garde la Commission électorale "contre toute tentative de travestir la vérité des urnes".
Ils ont appelé la Commission électorale "à publier dans un bref délai les résultats provisoire de l'élection présidentielle".
La Commission électorale a reporté dimanche sine die la proclamation de l'élection présidentielle du 30 décembre, affirmant n'avoir traité que 53% des résultats.
M. Fayulu a affirmé que "la Céni après avoir pris connaissance des vrais résultats (...) s'est abstenue délibérément de les rendre public en violation de son propre calendrier pour des raisons inavouées".
Cette attitude selon lui suscite des "suspicions légitimes diverses qui alimentent la tension politique".
"Les résultats électoraux ne se négocient point et en aucun cas, ni le peuple congolais ni nous mêmes n'accepterons de tels résultats", a déclaré M. Fayulu.
Mardi, le parti historique de l'opposition, UDPS a déclaré que son candidat Félix Tshisekedi était "pressenti gagnant" de la présidentielle et que ce dernier et le président Joseph Kabila avaient "intérêt" à se rencontrer "pour préparer la passation pacifique et civilisée du pouvoir"
La présidentielle doit désigner le successeur de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et qui ne pouvait pas se représenter.
Parmi les trois poids lourds de l'élection figurent, pour l'opposition MM. Fayulu et Tshisekedi, et pour le pouvoir, l'ex-ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary.