Les électeurs namibiens sont appelés aux urnes mercredi dans le cadre des élections locales et régionales que le parti au pouvoir, l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO), espère une fois de plus remporter.
Toutefois, le quotidien The Namibian estime que ce scrutin pourrait être le plus disputé de l’histoire de cette jeune nation qui a acquis son indépendance en 1990.
Néanmoins, des analystes cités par le journal pensent que la division de l’opposition et la multitude de candidatures pourraient profiter à l'ancien parti de libération.
Selon Graham Hopwood, directeur de l’Institute for Public Policy Research (IPPR), cité par le journal, “une opposition divisée fait le jeu du parti Swapo, en particulier lors des élections aux conseils régionaux, où il peut conserver des sièges alors que le vote de l'opposition pourrait être partagé entre un certain nombre de candidats”.
En effet, dix-huit partis politiques et treize associations prennent part à ces elections, ainsi que 92 candidats indépendants.
Le parti au pouvoir contrôle les conseils régionaux et les autorités locales depuis 1992.
En 2015, lors des dernières élections locales, le parti Swapo avait remporté 112 des 121 sièges des conseils régionaux et 52 des 57 assemblées locales.
Mr. Hopwood pense toutefois que le parti Swapo pourrait perdre des sièges à cause de la mauvaise passe dans laquelle se trouve l'économie namibienne.
Le parti au pouvoir est aussi miné par de nombreux scandales.
Le week-end dernier, sa secrétaire générale, Sophia Shaningwa, a dû admettre que le parti avait reçu de l'argent des personnes impliquées dans le scandale "Fishrot", lié à la corruption dans l'attribution des quotas de pêche.
Environ 1,3 million sur les deux millions de Namibiens sont inscrits sur les listes électorales.