Après cet entretien, les deux présidents doivent signer un accord, a indiqué l'Elysée, sans en préciser la nature, puis feront une déclaration conjointe devant la presse.
Cette rencontre inquiète les autorités de la République démocratique du Congo, pays voisin où auront lieu en décembre des élections cruciales qui doivent organiser le départ du président Joseph Kabila, après les propos du président français soutenant une "initiative" - non dévoilée - de l'UA sur la RDC, soutenue par l'Angola.
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Les représentants de la France, de l'Angola et du Rwanda à Kinshasa ont été convoqués samedi par le ministre congolais des Affaires étrangères à Kinshasa pour une "demande d'explication" sur cette initiative, a-t-on appris de sources diplomatiques.
"La France soutient l’initiative prise par le président de l’Union africaine en lien étroit avec le président angolais", avait déclaré au sujet de la RDC le président français en recevant M. Kagame mercredi à Paris, sans autre précision.
Interrogé dimanche par l'AFP sur le programme des entretiens avec le dirigeant angolais, l'Elysée n'a pas répondu dans l'immédiat.
Les neuf voisins du géant d'Afrique centrale (2,3 millions de km2), dont le Rwanda et l'Angola, suivent de près le processus électoral en RDC.
Des élections sont prévues le 23 décembre pour organiser le départ du président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Des opposants l'accusent de chercher des stratagèmes pour rester au pouvoir.
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En mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a renforcé le rôle en RDC du plus grand contingent de Casques bleus du monde, afin de préparer ces élections.
"Sans élections crédibles et acceptées par tous, c’est la stabilité du pays et de toute la région qui est en jeu", avait souligné l'ambassadeur français aux Nations unies, Francois Delattre.
Le plus grand pays d'Afrique sub-saharienne n'a jamais connu de transition pacifique depuis son accession à l'indépendance en 1960. Joseph Kabila est arrivé au pouvoir après l'assassinat de son père, Laurent Désiré Kabila, en 2001 et restera au pouvoir au moins jusqu'à début 2019, plus de deux ans après la fin de son second mandat, le 20 décembre 2016.
Avec AFP