Aux côtés du ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, en charge de l'organisation de cette conférence internationale sur le climat en novembre à Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, M. Kerry a salué "des progrès significatifs" lors de l'édition précédente à Glasgow.
Mais déjà le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait jugé que les engagements de Glasgow n'étaient "pas assez" face à la litanie des catastrophes et à la nécessité de réduire les émissions de près de 50% d'ici à 2030 pour ne pas dépasser +1,5°C.
"A Glasgow, nous sommes parvenus à convaincre 65% du monde économique (...) il faut maintenant que plus de pays rejoignent le mouvement", a déclaré M. Kerry.
"Nous parlons d'une menace contre notre planète qui force à réfléchir à la façon de la gérer, en se basant sur la science, les mathématiques, la physique, ce qui est en train d'arriver arrive à cause des humains, des choix que nous faisons ou pas", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui, nous avons discuté en détail des priorités de la présidence égyptienne de la COP27", a expliqué M. Choukri, alors que peu de détails ont jusqu'ici filtré sur l'organisation de ce sommet accompagné chaque année de manifestations dans un pays où les rassemblements sont quasiment interdits.
L'Egypte, poids lourd politique régional et le plus peuplé des pays arabes, met un point d'honneur à apparaître sur le devant de la scène diplomatique mondiale.
Elle mise ainsi sur l'organisation de la COP27 pour s'imposer comme un acteur incontournable sur la question du climat.
Le pays de 102 millions d'habitants, dont la côte nord est menacée par la montée des eaux et qui voit ses coraux mourir avec le réchauffement de la mer Rouge, multiplie déjà les projets pour atteindre son objectif de 42% de son électricité provenant d'énergies renouvelables d'ici 2035.
Pour les défenseurs des droits humains en revanche, l'attribution de la COP27 à l'Egypte est perçue comme une "récompense pour le pouvoir répressif".