L'attaque a eu lieu dimanche, vers 20 heures locales, à proximité de la localité de Kambi Ya Miba, située à une vingtaine de kilomètres à l'est de la ville de Mbau, à l'extrême nord de la province du Nord-Kivu (est), selon la police locale. Parmi les victimes, figurent huit civils "dont quatre femmes", ainsi qu'un militaire congolais, a assuré le commissaire Michel Mbala, commandant de la police du territoire de Beni, arrivé sur place lundi matin. Selon lui, les ADF ont également "pillé une structure sanitaire et incendié cinq maisons".
Les ADF, à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), où ils ont tué des milliers de civils et multiplient des pillages et meurtres malgré le déploiement de l'armée ougandaise aux côtés des forces armées congolaises. "Nous venons de perdre 14 personnes, mais c'est un bilan provisoire", a assuré pour sa part Georges Kivaya, président de la société civile de Mbau, la ville la plus proche du lieu de l'attaque.
"Comme actuellement il y a des activités champêtres dans cette zone, nous avons peur de retrouver les cultivateurs tués dans leurs champs", a-t-il ajouté. Joint par l'AFP, le chef de secteur de Beni-Mbau, un terme qui désigne une autorité civile représentant un groupement de plusieurs localités, a également fait état d'un bilan de 14 tués. Fin 2021, Kampala et Kinshasa ont lancé une opération militaire conjointe contre les ADF, baptisée "Shujaa", sans parvenir jusqu'à présent à mettre fin à leurs exactions. Les opérations ont repoussé les rebelles dans des zones difficiles d'accès, dans une région couverte par une épaisse forêt et où les routes sont rares et en mauvais état.
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