"Si nous arrivons à émettre une déclaration de cessez-le-feu ici, alors ce serait l'un des résultats les plus importants de ce sommet et cela apaiserait grandement les populations civiles", a déclaré M. Erdogan devant ses homologues iranien, Hassan Rohani, et russe, Vladimir Poutine, dont les pays soutiennent le régime syrien.
Une offensive sur Idleb, ultime bastion rebelle dans le nord-ouest de la Syrie, "résulterait en une catastrophe, un massacre et un drame humanitaire", a déclaré M. Erdogan. "Nous ne voulons absolument pas qu'Idleb se transforme en bain de sang", a ajouté le chef de l'Etat turc.
Le sommet de Téhéran survient au moment où le régime syrien se prépare à lancer une offensive contre la région d'Idleb. Au total, quelque trois millions d'habitants vivent à Idleb et dans les poches insurgées des provinces voisines de Hama, Alep ou Lattaquié, selon l'ONU qui a mis en garde contre une "catastrophe humanitaire", en cas d'assaut.
Devenus incontournables dans le conflit, l'Iran , la Russie et la Turquie pilotent le processus d'Astana, série de discussions de paix lancée après l'intervention militaire russe de 2015, qui a totalement changé la donne dans cette guerre en remettant en selle le président Bachar Al-Assad.
La rencontre de Téhéran a lieu quelques heures seulement avant une autre réunion sur la situation à Idleb, convoquée par les États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU.
"Nous devons trouver une issue raisonnable qui prenne en compte nos préoccupations communes", a déclaré M. Erdogan.
Le président turc a donné comme exemple la possibilité de déplacer des groupes de combattants "à des endroits d'où ils ne pourront pas" attaquer la base aérienne russe de Hmeimim en Syrie, régulièrement visée par des attaques de drones, selon Moscou.
Avec AFP