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Washington redoute le "chaos" après l'état d'urgence décrété en Gambie


Le président de la Gambie Yahya Jammeh et son épouse Zineb Jammeh lors du Sommet Afrique-Etats-Unis, à Washington, 5 août 2014.
Le président de la Gambie Yahya Jammeh et son épouse Zineb Jammeh lors du Sommet Afrique-Etats-Unis, à Washington, 5 août 2014.

Les Etats-Unis ont exhorté mardi le président gambien sortant Yahya Jammeh de passer la main à son successeur élu Adama Barrow et d'éviter ainsi que ce petit pays d'Afrique de l'Ouest ne sombre dans le "chaos".

"Le président Jammeh rate l'occasion de respecter la parole du peuple gambien et celle d'une passation de pouvoir pacifique censée se dérouler jeudi avec le président élu", a condamné le porte-parole du département d'Etat John Kirby interrogé sur l'instauration de l'état d'urgence par le chef de l'Etat sortant.

De plus en plus isolé et soumis à des pressions internationales croissantes, le président gambien Jammeh a proclamé mardi l'état d'urgence, invoquant "l'ingérence étrangère", à deux jours de l'investiture prévue de son successeur élu Adama Barrow.

Transférer le pouvoir "lui permettrait de partir la tête haute et de protéger le peuple gambien d'un possible chaos", a mis en garde le porte-parole de la diplomatie américaine. Au contraire, si M. Jammeh s'accroche au pouvoir, cela "mettra en péril son héritage politique et la Gambie", a ajouté M. Kirby.

Ce petit pays d'Afrique de l'Ouest, enclavé dans le Sénégal, à l'exception de sa façade atlantique, est plongé dans une grave crise depuis que M. Jammeh a annoncé le 9 décembre qu'il ne reconnaissait plus les résultats de la présidentielle. Une semaine auparavant, il avait pourtant félicité M. Barrow pour sa victoire.

La Maison Blanche avait salué la décision du président sortant, au pouvoir depuis 22 ans, de reconnaître la victoire de son successeur, avant de condamner sa volte-face.

Avec AFP

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