"Les 28 membres de l'Union européenne soutiendront le texte américain", a indiqué à l'AFP une source européenne sous couvert d'anonymat. Le vote proposé aux 193 membres des Nations unies pourrait intervenir dès lundi, selon une autre source.
Le texte du projet, qui tient en moins d'une page, "condamne le Hamas pour des tirs répétés de roquettes en Israël et pour incitation à la violence, mettant la vie de civils en danger". Il "exige que le Hamas et d'autres entités militantes incluant le Jihad islamique palestinien cessent toutes les provocations et activités violentes dont le recours à des engins aériens incendiaires".
Le projet final, obtenu par l'AFP, condamne aussi "la construction d'infrastructures militaires, y compris de tunnels pour des infiltrations en Israël et d'équipements permettant de lancer des roquettes dans des zones civiles".
Le texte promeut enfin "la réconciliation inter-palestinienne" et souhaite des "étapes concrètes pour réunir la bande de Gaza et la Cisjordanie sous le contrôle de l'Autorité palestinienne".
Ces derniers jours, les Etats-Unis avaient multiplié les pressions sur les Européens pour obtenir leur soutien à ce texte qui, s'il est adopté, représentera la première condamnation par l'Assemblée générale du mouvement palestinien qui contrôle depuis 2007 la bande de Gaza.
Selon plusieurs diplomates, les Européens ont demandé lors des négociations que le texte inclue des références aux précédentes résolutions de l'ONU sur le conflit au Proche-Orient. Ils avaient aussi réclamé une mention sur la perspective d'une solution de paix à deux Etats, israélien et palestinien, qui reste l'objectif d'une grande majorité de la communauté internationale même si les Etats-Unis, sous Donald Trump, ne la mentionnent plus guère dans leur approche.
Le texte américain soutenu par l'Union européenne débute par la réaffirmation "d'un soutien à une paix juste, durable et globale entre Israéliens et Palestiniens, conformément au droit international et au regard des résolutions pertinentes de l'ONU".
Aucune mention d'une solution à deux Etats ne figure dans le projet qui, coïncidence, a uni Américains et Européens le jour de la Journée internationale de la solidarité avec les Palestiniens. Cette Journée, qui faisait jeudi l'objet de plusieurs évènements, commémore l'adoption en 1947 d'un plan de partition visant à créer un Etat arabe et un Etat juif.
Avec AFP