Il aura fallu une septième tentative, et un beau mouvement conclu par Milik à la 51e minute, pour que la Pologne s'impose en phase finale d'un Euro, après deux participations décevantes en 2008 et 2012 (3 nuls, 3 défaites au total en phase de groupes).
Mais une campagne de qualifications convaincante (meilleure attaque tous groupes confondus avec 33 buts, et une victoire de prestige sur le champion du monde allemand) et la réussite en club de ses joueurs vedettes (Lewandowski au Bayern, Krychowiak au FC Séville) ont changé la donne, faisant des Blanc et Rouge un sérieux candidat au tableau final.
Encore fallait-il franchir le premier obstacle face à une équipe inexpérimentée à ce niveau -elle disputait son tout premier match dans un Euro- mais invaincue depuis 12 matches.
Pour cela, les Polonais ont fait le siège du but de Michael McGovern, sans réussite en première période. Les joueurs d'Adam Nawalka ont manqué de précision dans leurs centres, et de lucidité dans leurs choix de frappe.
Manque d'efficacité
L'Irlande du Nord, mise tout de suite sous pression et incapable de rivaliser dans la possession du ballon, a "garé l'autobus" avec son 4-5-1 ultra-défensif. Son seul attaquant, Kyle Lafferty, n'a touché qu'une fois la balle en 45 minutes.
Mais les Polonais n'ont pas trouvé la faille, à l'image de deux frappes d'Arkadiusz Milik (29e, 31e), ou du superbe enchaînement contrôle-dribble-frappe de Bartosz Kapustka, détourné par McGovern (39e).
Après cette première période à sens unique (7 tirs à 0, 10 corners à 0, 63% de possession) mais stérile, les Polonais ont été récompensés au retour des vestiaires par Milik (51e).
Parfaitement servi par Jakub Blaszczykowski après un débordement sur l'aile droite, l'attaquant de l'Ajax Amsterdam a eu tout le temps de contrôler. Son tir du gauche à ras de terre n'a laissé aucune chance à McGovern.
L'ouverture du score n'a pas fondamentalement changé la physionomie du match: la Pologne a continué à dominer, et à rater le coche, que ce soit par Blaszczykowski (68e), Maczynski (75e), Grosicki (81e), Lewandowski (82) ou Krychowiak (87e).
Ce manque d'efficacité a bien failli être sanctionné sur les quelques réactions nord-irlandaise, comme l'incursion de Conor Washington (71e). Szczesny a sauvé les siens avec une sortie judicieuse.
La star nord-irlandaise Lafferty, hormis un retourné au-dessus (74e), n'a pas existé, mesurant le chemin qui reste à parcourir pour parvenir à faire autre chose que de la figuration dans cet Euro.
Avec AFP