La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, un organe public créé en janvier, a entamé lundi des opérations dans les ministères à Yaoundé pour "évaluer la mise en oeuvre du bilinguisme", a rapporté la Cameroon Radio Télévision (CRTV).
Dans les administrations, les équipes de la Commission ont soumis à certains responsables "un questionnaire sur un vingtaine de points".
Au terme de cette évaluation, un rapport sera adressé au président camerounais Paul Biya, selon la même source, qui ne précise pas si ce rapport sera rendu public.
La Constitution du Cameroun stipule que l'anglais et le français sont les deux langues officielles "d'égale valeur". Dans les faits, le français prédomine au détriment de l'anglais.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone - issue de deux des dix régions que compte le Cameroun - proteste contre ce qu'elle estime être sa marginalisation.
Certains anglophones s'offusquent notamment de l'absence de traduction en anglais de certains documents officiels et de l'usage quasi systématique du français dans la plupart des administrations, y compris dans leurs régions d'origine.
L'une des mesure prises par M. Biya afin de juguler la crise anglophone a été la création le 23 janvier 2017 de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
Avec AFP