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Expulsion de migrants africains : Alger affirme avoir respecté le droit


Les migrants expulsés d'Algérie se plaignent des conditions dans le camp de transit à Agadez, au Niger, le 9 décembre 2016. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Les migrants expulsés d'Algérie se plaignent des conditions dans le camp de transit à Agadez, au Niger, le 9 décembre 2016. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

Des migrants africains expulsés début décembre d'Algérie ont été rapatriés dans leurs pays "dans le respect des droits humains", se sont défendues samedi les autorités algériennes après avoir été accusées de violences durant cette opération.

Il s'agissait d'une "opération somme toute ordinaire, gérée dans le respect des droits humains des personnes rapatriées et conformément aux engagements internationaux que l'Algérie a contractés", a affirmé le ministère algérien des Affaires étrangères.

Plus de 260 Maliens ont été expulsés d'Algérie lors d'une vaste opération visant des migrants africains. Un grand nombre d'entre eux ont accusé les forces de sécurité algériennes de violences, faisant état de blessés, voire de morts.

Les informations sur des décès n'ont pas été confirmées de source officielle malienne.

La reconduite a concerné des "personnes en situation irrégulière" et "a été décidée en tant que mesure de dernier recours" suite aux "atteintes récurrentes à l'ordre public commises dans plusieurs régions du pays et, notamment, à Alger", a indiqué le ministère algérien.

Dans la capitale, "des actes de vandalisme et des agressions physiques inacceptables et injustifiées contre des bénévoles du Croissant-Rouge algérien" ont été commis par ces migrants, a affirmé le ministère.

Alger a estimé que ses forces de l'ordre ont fait preuve "d'un professionnalisme et d'un sang-froid exemplaires" pour "contenir les conséquences des incidents, minimes mais regrettables, survenus lors de l'opération de rapatriement".

L'Algérie affirme par ailleurs continuer "malgré une conjoncture économique peu favorable, de consentir des efforts considérables en termes de prise en charge de nombreux migrants qui bénéficient, au même titre que les citoyens algériens, de l'accès gratuit aux services de santé et d'éducation".

Les rapatriements forcés de migrants africains arrivés par milliers en Algérie sont fréquents depuis que la Libye voisine -- jusqu'alors base de départ privilégiée pour traverser clandestinement la Méditerranée -- est en proie au chaos.

Ils sont généralement arrêtés dans les grandes villes méditerranéennes du Nord puis convoyés par bus jusqu'à un centre d'accueil à Tamanrasset (sud) avant d'être aiguillés vers leurs pays respectifs.

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