L’ambiance était festive ce dimanche dans le quartier Dassasgho de Ouagadougou. La communauté béninoise vivant au Burkina célébrait la fête du Vaudou.
Réunis au sein de l’Union des Béninois au Burkina et du Conseil des Béninois au Burkina, les organisateurs ont fait venir un maître Vaudou et des masques du Bénin pour des danses d'exhibition.
Le Vaudou est différent de la sorcellerie selon le Président du conseil des Béninois au Burkina Guezo Clovis Babadjiou.
"Le Vaudou est une divinité ancestrale. Le Vaudou, quand vous croyez en lui, vous l’appelez et il vient. Vous avez vu les masques que nous avons fait venir. Ce sont des esprits. C’est comme quelqu’un qui prend sa bible et qui prie. C’est une question de foi. Quand vous avez la foi, vous recevez des miracles. Ce n’est ni de la magie ni de la sorcellerie. Ce sont deux choses différentes", a affirmé le président du Conseil des Béninois au Burkina.
Cette fête est célébrée chaque 10 janvier au Benin. Son organisation au Burkina vise à permettre à la communauté béninoise de se sentir comme chez elle.
"La fête du Vaudou est une fête qui se passe chez nous chaque 10 janvier. Ce soir, au Burkina, la fête est très belle. Ça se passe comme si nous étions au Bénin. Nous n’avons pas peur du Vaudou. C’est notre tradition. Nous sommes nés là-dedans et nous sommes venus le trouver. Le Vaudou peut apporter le bonheur à tout le monde comme la protection de soi et la protection de sa famille. Il ne fait aucun mal. On ne peut pas le laisser sous le prétexte qu’on va à l’église ou à la mosquée", a dit Monique Akotossou, Béninoise vivant au Burkina depuis 25 ans.
Pour les organisateurs, il faut rester collé à la culture de son pays d’origine, même lorsqu’on vit à l’étranger.
"C’est pour valoriser notre culture et aussi cet événement que nous nous retrouvons la main dans la main pour soutenir notre patrimoine", explique Guezo Clovis Babadjiou, président du Conseil des Béninois au Burkina.
Plusieurs démonstrations de la puissance mystique du Vaudou ont été présentées. Le grand Maitre Dah Mahi, chef d’orchestre de cette célébration, en a profité pour vendre des produits traditionnels contre les attaques de tous ordres.