"Le vote a été unanime pour le rendre public", a indiqué lundi à la presse Adam Schiff, chef de la minorité démocrate à la commission du Renseignement de la Chambre.
M. Trump dispose désormais de cinq jours pour examiner la demande de rendre public le document démocrate.
Cette requête fait suite à une démarche similaire de la part des républicains pour déclassifier leur propre note confidentielle portant sur ce qu'ils considéraient comme un abus de pouvoir du FBI et du ministère de la Justice envers l'équipe de campagne du milliardaire avant l'élection de novembre 2016.
Le "mémo Nunes" --du nom du président républicain de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes-- a été déclassifié vendredi par le président.
Les républicains "se sont retrouvés dans une situation insupportable lorsqu'ils ont rendu public un mémo trompeur et refusé de rendre publique la réponse démocrate, donc je pense qu'ils étaient forcés de prendre l'action qu'ils ont prise aujourd'hui" en votant la réciproque, a relevé M. Schiff.
Selon le "mémo Nunes", le FBI aurait entrepris la procédure secrète de mise sur écoute à partir d'octobre 2016 de Carter Page, un ex-conseiller du candidat Trump, en se basant sur un dossier de renseignement rédigé par un ex-espion britannique, Christopher Steele, embauché par un cabinet américain payé par l'équipe de campagne de la démocrate Hillary Clinton.
Les républicains accusent le FBI de n'avoir pas indiqué aux juges autorisant les écoutes que la campagne Clinton avait cofinancé le dossier, ni que M. Steele était personnellement hostile à M. Trump.
Les démocrates craignent que ce mémo ne serve de prétexte pour renvoyer de hauts responsables de la police fédérale et du ministère de la Justice, et ainsi entraver le procureur spécial Robert Mueller. Ce dernier enquête sur l'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle de 2016 et sur une éventuelle collusion entre Moscou et l'équipe Trump pour le faire gagner.
M. Schiff, s'inquiétant du fait que la Maison Blanche soit tentée "de censurer notre mémo pour des raisons politiques", a demandé au FBI et au ministère de la Justice d'examiner ce texte et de donner leur avis sur les éléments qu'il serait le cas échéant nécessaire de censurer pour protéger des informations confidentielles.
Avec AFP