"Je suis en désaccord avec la présence de ces femmes hier au stade Azadi. Nous sommes un Etat islamique, nous sommes musulmans", a déclaré Mohammad Jafar Montazéri, selon Mehr.
Mardi soir, une centaine d'Iraniennes ont été admises au stade Azadi de Téhéran pour assister à un match de football amical entre l'Iran et la Bolivie après que les autorités locales eurent dûment donné leur accord à leur présence.
Selon Mehr, M. Montazéri a mis en garde contre toute récidive: "Nous nous occuperons de tout responsable cherchant à autoriser à tout prix la présence de femmes dans les stades", a-t-il dit.
"Qu'une femme aille au stade et se retrouve face à des hommes à demi nus dans des habits de sport, cela conduira au péché", a-t-il ajouté.
Depuis le triomphe de la révolution islamique en 1979, les femmes n'ont pas le droit de se rendre dans les stades en Iran pour voir des hommes jouer au football, officiellement pour les protéger de la grossièreté masculine.
Cette mesure est régulièrement critiquée au sein même du système politique iranien.
Le président iranien Hassan Rohani, qui passe pour un modéré, a dit à plusieurs reprises sa volonté de voir les femmes accéder aux stades, mais ce projet se heurte à l'opposition du clan ultraconservateur.
A l'approche du match retour de la demi-finale de la Ligue des champions asiatique entre le club Persépolis de Téhéran et l'équipe qatarie Al-Sadd prévu pour le 23 octobre, le bruit a couru dans la capitale iranienne que des femmes pourraient de nouveau être autorisées au stade Azadi pour cette rencontre.
Mais selon Mehr, M. Montazéri a déclaré qu'il ordonnerait "au procureur de Téhéran d'agir" en pareil cas.
Avec AFP