Une vidéo de l'événement organisé mardi soir a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, et critiquée par les conservateurs.
Elle montre quelques jeunes filles -vêtues de collants et d'une sorte de tutu et portant pour tout voile un long pan de tulle ceint autour du front- exécuter une chorégraphie printanière au son d'un orchestre et chœurs traditionnel composé essentiellement de femmes.
Parmi les hommes assistant à la représentation au milieu d'une audience ou dominent les tchadors, on reconnaît le maire, réformateur, de Téhéran, Mohammad-Ali Najafi.
Selon Isna, le procureur général du pays, Mohammad Jafar Montazeri, a estimé qu'il y avait eu ce soir-là des "actes contraires à la morale publique" et à la tradition islamique. M. Montazeri a ordonné au procureur de Téhéran "d'examiner rapidement la question et de lancer des poursuites judiciaires contre les responsables", ajoute l'agence.
La loi islamique en vigueur en Iran interdit la danse en public. De même, il est interdit aux femmes de chanter devant des hommes si leur voix n'est pas couverte par des voix masculines.
M. Najafi a tenté mercredi de désamorcer les critiques en demandant par décret que les règles islamiques soient respectées dans les cérémonies organisées par la mairie.
Il a également affirmé que l'on pouvait avoir des "critiques" à l'égard de cette partie de la cérémonie mais qu'il ne fallait pas la remettre en cause dans son ensemble.
Organisatrice de la fête, Fatemeh Rakei, conseillère du maire pour les affaires féminines, a dit ne pas comprendre les critiques sur un spectacle mettant en scène des filles âgées de "moins de neuf ans".
L'Iran ne célèbre pas officiellement la Journée mondiale des droits des femmes, marquée chaque année par l'ONU le 8 mars. Le pays célèbre sa propre journée de la Femme, le jour de la naissance de Fatima, fille de Mahomet. Cette journée tombe cette année le 9 mars.
Avec AfFP