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Fermeture du gouvernement fédéral américain


Le Capitole, Washington, le 19 janvier 2018
Le Capitole, Washington, le 19 janvier 2018

Un an jour pour jour après l'élection de Donald Trump, les Etats-Unis connaissent une fermeture partielle des administrations après l'échec d'un vote crucial sur le budget au Congrès.

​Les républicains, majoritaires avec 51 sièges, n'ont pas convaincu les démocrates pour obtenir le minimum de 60 voix sur 100 nécessaire pour franchir l'obstacle.

Le pays vit depuis 5h TU samedi son premier "shutdown" depuis octobre 2013, qui avait duré 16 jours, synonyme de chômage technique sans paie pour plus de 850.000 fonctionnaires considérés comme "non essentiel".

Il était impossible de savoir combien de temps durerait cette nouvelle fermeture, les tractations entre les deux partis devant très vite reprendre.

Les démocrates ont indiqué qu'ils n'accepteront de voter pour un texte de compromis que s'il pérennise la régularisation de 690.000 jeunes immigrés, au statut précaire, les "Dreamers".

Le Maison Blanche a accusé samedi les démocrates de prendre les Américains "en otage" après l'échec des négociations au Congrès sur un compromis budgétaire

."Ce soir, (les démocrates du Sénat) ont placé la politique au-dessus de notre sécurité nationale", a indiqué Sarah Sanders, porte-parole de Donald Trump. "Nous ne négocierons pas sur le statut d'immigrants illégaux pendant que les démocrates prennent en otage les citoyens respectueux du droit avec leurs exigences irresponsables", a-t-elle ajouté, laissant augurer de difficiles négociations dans les jours à venir.

Les premiers effets du "shutdown" devraient se faire sentir lundi. Les activités de nombreuses agences fédérales, comme les services fiscaux, seront réduites mais les services de sécurité seront globalement épargnés. Les 1,4 million de militaires américains poursuivront leurs opérations mais sans être payés.

"Notre pays a été fondé par des génies mais il est dirigé par des idiots", a lancé le sénateur républicain de Louisiane John Kennedy, résumant d'un trait d'esprit l'ambiance générale.

"Les choses se présentent mal", avait estimé peu avant le scrutin Donald Trump, l'issue du vote ne faisant plus aucun doute malgré une journée d'intenses tractations. Le président, qui devait rejoindre sa luxueuse résidence en Floride, est finalement resté à Washington. Il ne s'est pas exprimé dans l'immédiat.

Pour le président républicain de la Chambre Paul Ryan, les sénateurs démocrates "prennent en otage" le financement fédéral. "Le peuple américain, en particulier les hommes et femmes en uniforme, méritent mieux qu'une fermeture du gouvernement", a-t-il tweeté.

"Des gens vont mourir", a lancé le conseiller parlementaire de la Maison Blanche, Marc Short, blâmant des sénateurs démocrates "retranchés pour forcer une paralysie" alors que le texte sur les "Dreamers" n'est pas prêt.

Et au-delà du budget, les parlementaires pensent aux élections de mi-mandat en novembre.

Les démocrates estiment que les républicains qui ont tous les leviers du pouvoir --Maison Blanche, Chambre des représentants, Sénat-- seront tenus pour responsables de la paralysie et paieront le prix fort. Les républicains espèrent se servir du "shutdown" pour punir les sénateurs démocrates qui brigueront un nouveau mandat dans dix Etats remportés par Donald Trump à la présidentielle.

Mais selon un sondage du Washington Post et d'ABC publié vendredi, 48% des Américains estiment que les républicains seraient responsables d'un éventuel blocage, contre 28% pour les démocrates.

Avec AFP

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