Cent-une personnes sont décédées de la fièvre de Lassa au Nigeria depuis l'apparition de cette maladie dans le pays, a annoncé le Centre national de contrôle des maladies (NCDC) dans un communiqué publié samedi.
Les personnes décédées de ce virus hémorragique ont été enregistrées dans la capitale Abuja, à Lagos et dans quatorze autres Etats du pays, a ajouté le NCDC.
Selon les données du centre nigérian arrêtées au 3 février, 175 cas de fièvre de Lassa ont été répertoriés dans le pays avec un total de 101 morts.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) décrit la fièvre de Lassa comme une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg. Elle tire son nom d'une localité du nord du Nigeria où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d'autres liquides biologiques d'une personne malade.
Le premier cas suspect de cette nouvelle épidémie est apparu dans l'Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, en novembre. D'autres cas ont ensuite été répertoriés dans les Etats de Kano, Niger, Plateau, Taraba, Gombe et Nassarawa (nord et centre), puis dans le sud, dans les Etats d'Edo, Oyo, et Rivers, où se trouve le centre pétrolier de Port-Harcourt.
Selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), il y a de 100.000 à 300.000 cas de fièvre de Lassa par an en Afrique de l'Ouest dont 5.000 mortels.
AFP