Platini, 60 ans, a défendu sa cause en audience en appel ce lundi, Blatter, 79 ans, l'a imité mardi, au siège de la Fifa à Zurich.
Les deux hommes, jusqu'ici les plus puissants de la planète football, sont tombés en raison du paiement controversé sans contrat écrit de 1,8 million d'euros du Suisse au Français en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002.
Selon eux, ce versement constituait le solde de la rémunération de cette mission réalisée par l'ex-triple Ballon d'Or auprès du président de la Fifa entre 1999 et 2002 sur la base d'un accord oral.
Les magistrats de la Fifa, eux, les ont jugés coupables le 21 décembre "d'abus de position", de "conflit d'intérêts" et de "gestion déloyale", écartant toutefois la charge de "corruption".
Si Platini tente de blanchir son nom, de restaurer une image écornée et de récupérer au moins son fauteuil de président de l'UEFA, Blatter lui, n'a plus grand-chose à espérer. A bientôt 80 ans (le 10 mars), sa carrière de dirigeant sportif semble derrière lui et il a déjà été remplacé par le Camerounais Issa Hayatou comme président intérimaire de la Fifa, en attendant l'élection du 26 février qui doit désigner le nouveau patron du foot mondial.
Platini a lui renoncé à cette élection présidentielle, n'ayant plus le temps d'épuiser les voies de recours. Si Blatter et Platini n'obtiennent pas gain de cause en appel devant la FIfa, ils pourront en dernier ressort saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, plus haute juridiction sportive.
AFP