Dans une rencontre disputée à Malacca (sud de la Malaisie) et qui faisait office de match à domicile pour les Syriens, dont le pays est en guerre, l'Australie a ouvert la marque par Robbie Kruse (40e) avant d'être rejointe à cinq minutes du coup de sifflet final.
A la suite d'une faute peu évidente des Aussies dans leur surface de réparation, l'arbitre a accordé un penalty que Omar Al Soma a transformé en force, juste sous la barre transversale.
Le match retour, mardi à Sydney, s'annonce électrique, d'autant que les joueurs syriens ont montré beaucoup d'allant, notamment sur les deux ailes, et n'ont jamais renoncé.
Et, à Sydney, les Socceroos, qui ont disputé la phase finale des trois dernières Coupes du monde, avec pour meilleur résultat un 8e de finale en 2006, seront sous pression. Le chaud public australien attend de sa sélection une démonstration offensive pour lui pardonner de ne pas avoir obtenu un billet direct pour la Russie.
Devant le public clairsemé du stade Hang Jebat de Malacca, dont la grande majorité supportait les Syriens, les deux équipes s'observaient pendant près de 20 minutes et Mark Milligan effectuait le premier tir à la 19e, le gardien syrien Mahmouh al-Youssef captant sans souci le ballon.
Côté syrien, c'est la grande vedette Al-Soma, de retour en sélection après cinq ans d'absence pour avoir apporté son soutien aux rebelles anti-Assad, qui animait l'offensive, comme sur ce tir de près au-dessus (36e).
Mais c'est l'Australie qui ouvrait la marque après un contre rapidement mené par Leckie et Degenek pour servir Kruse.
Au retour des vestiaires, les Syriens repartaient à l'attaque et l'entrée en jeu de Feras Al-Khatif (75e) leur apportait plus de punch. Deux minutes plus tard, il servait Al-Souma dont le tir de près était détourné en corner par le gardien australien.
Mais la poussée syrienne a fini par payer même si le penalty a laissé Australiens et observateurs perplexes...
A Damas, les supporters syriens étaient ravis de ce match nul, "une grande victoire" pour certains, "le résultat était très bon parce que notre équipe n'a pas pu s'entraîner de manière satisfaisante", renchérissait un autre, attablé à un café au centre de la capitale.
"Le plus important c'est que le peuple syrien s'est à nouveau uni, dans le pays et à l'étranger", résumait une supportrice.
Avec AFP