Le sélectionneur portugais de l'Iran, Carlos Queiroz, a publié sur Facebook dimanche sa liste pour les matches contre la Corée du Sud jeudi et contre la Syrie le 5 septembre: parmi les noms figure l'un des deux joueurs pris dans cette polémique, Ehsan Haji Safi, mais pas l'autre, le capitaine de la sélection Masoud Shojaei.
Ces deux joueurs du club grec de Panionios avaient refusé de disputer fin juillet le match aller du 3e tour des qualifications de la Ligue Europa chez les Israéliens du Maccabi Tel-Aviv le 3 août. Mais ils avaient participé au match retour en Grèce, s'attirant les louanges du ministère israélien des Affaires étrangères, pour qui ils avaient "brisé un tabou".
Téhéran estime que participer à une rencontre sportive contre des athlètes israéliens équivaut à une reconnaissance de cet Etat et à un abandon de la cause palestinienne.
"Ehsan Haji Safi et Masoud Shojaei n'ont plus leur place en équipe nationale d'Iran car ils ont franchi la ligne rouge du pays", avait déclaré le ministre adjoint des Sports, Mohammad Reza Davarzani, à la télévision d'Etat IRIB.
Cette exclusion avait suscité une vague de protestation sur les réseaux sociaux et la Fédération internationale de football (Fifa), qui interdit toute ingérence politique, s'était saisie du dossier.
Selon l'agence de presse Isna, la Fédération iranienne de football avait ensuite démenti les sanctions contre les deux joueurs dans une lettre adressée à la Fifa le 13 août.
Si Masoud Shojaei reste pour l'heure à l'écart, le sélectionneur n'a pas exclu son retour. Sur sa page Facebook, il a écrit qu'il voulait tester de nouveaux joueurs mais qu'il comptait toujours sur des "joueurs clés et expérimentés", citant "Masoud" dans cette liste des joueurs.
L'Iran est déjà qualifié pour la Coupe du monde en Russie, grâce à sa victoire contre l'Ouzbékistan en juin à Téhéran, lors de la 8e journée des éliminatoires de la zone Asie.
Masoud Shojaei, 33 ans, était sorti du silence le 18 août, assurant dans un message sur Instagram qu'il n'avait pas voulu offenser son pays, qui "a toujours été et continuera d'être (sa) priorité".
Avec AFP