Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) accuse le gouvernement de Kinshasa de ne pas respecter les accords qu’il avait conclus lorsque le mouvement avait accepté de déposer les armes. Autrefois dirigé par Laurent Nkunda, le CNDP déplore la recrudescence de l’insécurité au Nord-Kivu, qu’il attribue au blocage du processus de paix initié en mars 2009.
« Le gouvernement a pris des engagements, par exemple, la reconnaissance formelle des grades des ex-militaires CNDP et des policiers ex-CNDP, le retour effectif des réfugiés, l’intégration politique des cadres du CNDP, l’installation des comités locaux de conciliation », a expliqué le porte-parole du mouvement, Me Kasiwa Mahamba.
Pour ce qui est de l’administration parallèle que le CNDP est accusé d’entretenir dans le territoire de Masisi, Me Mahamba a affirmé que selon les accords, « il sera procédé à l’installation des administrateurs de territoire et leurs assistants, tandis que le reste du personnel restera en place jusqu’à nouvel ordre. » Selon le porte-parole du CNDP, les gens ne se rendent pas compte que les anciens agents administratifs du CNDP « ne relèvent plus du pouvoir hiérarchique du CNDP, ce sont des fonctionnaires de l’Etat. »
Pour ce qui est de l’insécurité, elle prévaut partout dans la région et ne saurait être imputée au CNDP, a déclaré Me Kasiwa Mahamba.