WASHINGTON (Reuters) - La croissance de l'économie américaine au troisième trimestre a été la plus forte depuis 11 ans, à +5% en rythme annualisé, montrent les données définitives publiées mardi par le département du Commerce.
Ce chiffre, meilleur que ceux en première et deuxième estimation (+3,5 et +3,9%), confirme une amélioration des fondamentaux de la première économie du monde.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis n'avait pas été aussi forte depuis le troisième trimestre 2003.
Cet indicateur a été bien accueilli par Wall Street, qui a ouvert en hausse, l'indice Dow Jones passant pour la première fois la barre des 18.000 points.
Les rendements des obligations d'Etat américain ont par ailleurs légèrement progressé. Quant au dollar, il a grimpé vers un plus haut de huit ans et demi face à un panier de devises de référence.
Après une contraction surprise au premier trimestre de cette année en raison notamment d'un hiver particulièrement rigoureux, le PIB américain avait progressé de 4,6% au deuxième trimestre.
La croissance devrait ralentir au quatrième trimestre. L'amélioration sur le front de l'emploi et la baisse des prix de l'essence devraient toutefois maintenir un élan suffisant pour permettre à la Réserve fédérale américaine de commencer à relever ses taux autour de mi-2015.
Autre confirmation de l'embellie de l'économie américaine, le moral des ménages s'est amélioré en décembre pour atteindre un plus haut de près de huit ans, montrent mardi les résultats définitifs de l'enquête mensuelle Thomson Reuters-Université du Michigan.
L'indice est ressorti à 93,6, au plus haut depuis janvier 2007, grâce à une amélioration des perspectives pour l'emploi et les salaires ainsi qu'à la baisse des prix de l'essence.
Certains signes suggèrent cependant un ralentissement de la croissance en cette fin d'année après une nette reprise au cours des deux derniers trimestres.
Un baromètre des projets d'investissement des entreprises américaines a ainsi stagné contre tout attente en novembre.
Les commandes totales de biens durables ont baissé de 0,7%, alors que les économistes attendaient une hausse de 2,9%, après une progression de 0,3% en octobre.
La faiblesse de cet indicateur, surveillé de près pour tenter d'évaluer les projets d'investissement, est en contradiction avec les ventes au détail, la production industrielle et les chiffres de l'emploi, qui reflètent tous la solidité de la reprise de l'économie américaine.