La rencontre de Niamey se tient dans un pays où le président est en fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel.
Alors qu'ailleurs, certains citoyens s'interrogent encore sur les intentions de leurs chefs d'Etats qui se trouvent dans la même situation, au Niger, Issoufou Mahamadou, s'est déjà clairement exprimé et a affirmé qu'il quitterait le pouvoir au terme de son 2ème mandat.
Il l'a réitéré à l'ouverture du forum mercredi. "Je crois à la nécessité de l’alternance démocratique qui permet la respiration démocratique. Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu, ce sera ma plus grande réalisation et une première dans notre pays depuis son accession à l’indépendance".
Quatre anciens présidents -Goodluck Jonathan, Catherine Samba-Panza, Amos Sawyer et Nicéphore Soglo- ayant quitté démocratiquement le pouvoir dans leur pays sont venus à Niamey partager leurs expériences.
Pour le béninois Nicéphore Soglo, l'espoir est permis sur la question pour les pays africains en général, pour ceux de l'Ouest du continent en particulier. "La construction d'une organisation régionale comme la Cédéao et l'Union africaine nécessite une étude approfondie de la questions des mandats présidentiels et la démocratie en Afrique".
C'est le même optimisme qui a guidé le National Democratic Institute (NDI), initiatrice du forum.
"Depuis 30 ans, ce sont les pays dont les constitutions sont respectées et qui connaissent la limitation des mandats où les transitions pacifiques sont à même d'être les plus stables et à l'abri des violences et des conflits", a indiqué le directeur du pôle Afrique du NDI, Christopher Fomunyoh.
Experts de la gouvernance démocratique et du droit constitutionnel, hommes politiques et acteurs de la société civile ont échangé trois jours durant pour trouver des réponses aux multiples questions que pose la problématique du respect de la limite constitutionnelle des mandats présidentiels en Afrique.