L’appui de la force français Licorne aux troupes pro-Ouattara dans l’assaut final contre la présidence ivoirienne, où s’étaient retranchés Laurent Gbagbo et ses proches – fait des vagues en Afrique et ailleurs.
Le président Alassane Ouattara est revenu dans sa conférence de presse de mercredi sur les relations de son pays avec la France. « Le gouvernement français a apporté un secours essentiel à nos populations dans le cadre du mandat de la Résolution 1975, et même bien avant, dans le cadre des résolutions des Nations Unies », a-t-il expliqué, rappelant les relations historiques entre son pays et la France.
Certains intellectuels, comme le professeur Albert Bourgi de Paris, tirent à boulets rouges sur la France. « Alors qu’on vient de terminer les prétendues célébrations du cinquantenaire des indépendances, l’armée française a procédé de la même manière qu’elle le faisait avant les indépendances, bien au-delà d’ailleurs de ce qu’elle a fait entre 1960 et 2010 », a-t-il déclaré.
Abdou Latif Coulibaly, directeur de la Gazette (Sénégal), avait été parmi les premiers à parler de la nécessité d’utiliser la force pour faire partir Laurent Gbagbo. Qualifiant l’intervention française de « salutaire » et de « responsable », M. Coulibaly a regretté « que la France ait attendu quatre mois pour le faire, et qu’il y ait beaucoup de pertes en vies humaine. »
Pour sa part, Aboubacar Zida du quotidien Sidwaya, à Ouagadougou, « c’est dans la polémique que les pro-Gbagbo se sont toujours illustrés quel que soit ce que la communauté internationale, la CEDEAO ou l’Union africaine avait arrêté. »