La cour d'appel de Paris, qui a confirmé le jugement de première instance, a assorti cette peine d'une période de sûreté.
La cour a également confirmé la peine prononcée contre son époux, le Tunisien Mohamed Amri, présenté comme celui qui a converti la famille Clain à la fin des années 1990. Cette peine est de 10 ans de prison assortis de deux tiers de période de sûreté, la peine maximale.
Anne Diana Clain, son époux et quatre de ses enfants avaient quitté la région toulousaine, dans le sud-ouest, où ils vivaient, en août 2015.
Ils voulaient rejoindre la Syrie, pour y retrouver Fabien, Jean-Michel, devenus propagandistes de l'EI, mais aussi Fanny et Jennyfer, les deux filles aînées de Mme Clain. Ces dernières ont depuis été arrêtées, l'une renvoyée en France est détenue et ses enfants placés, la seconde est, elle, retenue en Syrie.
Ils avaient été arrêtés à la frontière turco-syrienne en juillet 2016 après un périple passant par la Grèce et la Bulgarie. Un voyage totalement "organisé et financé" par l'EI, avait mis en avant le parquet lors du procès en appel en juin.
Convertie en 1999 avec ses frères, Anne Diana Clain, décrite comme influençable par les experts, a pratiqué jusqu'à son arrestation un salafisme rigoriste.
Dans son téléphone et dans l'ordinateur familial, saisi lors de leur arrestation, les enquêteurs avaient ainsi trouvé des photos de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont frappé des terrasses de bar et le Bataclan le 13 novembre 2015 à Paris, et de Mohamed Abrini, suspect des attentats de Paris et Bruxelles.
Interrogée lors du procès sur son passé, Mme Clain a assuré en être "totalement sortie". "Je pense que j'ai mal compris, j'ai tout mélangé dans ma religion, ça m'a égaré", a-t-elle dit, "mais j'ai guéri de tout ça", a affirmé Anne Diana Clain.