Arrivé peu après 15H00 (locales et GMT) en compagnie de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, François Hollande a été accueilli par le chef du gouvernement malien Modibo Keïta.
Après avoir assisté à un briefing, il devait rencontrer des officiers français et maliens. Il est ensuite attendu en début de soirée à Bamako pour un sommet Afrique-France.
Le chef de l'Etat français, qui entame ainsi la dernière visite planifiée de son quinquennat sur le continent africain, se rend au Mali quatre ans presque jour pour jour après le déclenchement de l'opération Serval, le 11 janvier 2013.
Cette intervention internationale à l'initiative de la France avait mis un terme à la progression de groupes armés jihadistes liés à Al-Qaïda, partis du nord du Mali et qui menaçaient de déferler sur Bamako, la capitale.
Si cette menace a été écartée, l'insécurité demeure dans la région où, depuis août 2014, la force antijihadiste Barkhane a pris le relais de Serval, étendant son action à cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso).
Des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, en dépit de la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler les jihadistes mais qui tarde à se concrétiser.
Quatre soldats français sont morts au Mali en 2016 et 16 depuis le début de Serval.
Il s'agit de la troisième visite de François Hollande au Mali, où il s'était rendu une première fois le 2 février 2013, accueilli en libérateur à Tombouctou (nord-ouest), trois semaines après avoir ordonné l'opération Serval.
Il y était retourné quelque mois plus tard, le 19 septembre 2013, pour la cérémonie d'investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Principal point d'appui de la mission Barkhane au Mali, la "plateforme opérationnelle désert" (Pfod) de Gao soutient les unités qui agissent dans la boucle du fleuve Niger et dans le nord du pays.
Une humanitaire française, Sophie Pétronin, a été enlevée le 24 décembre à Gao.
A Bamako, François Hollande coprésidera un sommet Afrique-France pour "le partenariat, la paix et l'émergence", où sont attendus une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
Ce sommet devrait être dominé par les questions de sécurité, de démocratie et de développement, au moment où Paris plaide pour le renforcement des capacités de défense africaines et le respect des règles constitutionnelles sur un continent en proie à plusieurs crises politiques aiguës, comme en République démocratique du Congo ou en Gambie.
Avec AFP