Le président Français, Nicolas Sarkozy demandé à l’Union Européenne de prendre « des sanctions concrètes » contre la Libye. Ceux qui sont impliqués dans les violences doivent savoir qu’ils « endosseront les conséquences de leurs actes », a-t-il averti au cours d’un Conseil des ministres ce mercredi.
De même, Herman van Rompuy, le président du Conseil européen, condamne la répression. Il parle de « violence, d’agression et d’intimidation » contre les manifestants. Il appelle, lui aussi, à « une fin immédiate de l’usage de la force ».
Précédemment, la cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, avait annoncé que les 27 Etats membres de l’Union avaient suspendu les négociations avec la Libye. Durant une visite au Caire, elle a déploré la perte de vies humaines en Libye, condamné les actes violents et appelé les deux parties à la retenue.
En Grande-Bretagne, le Premier ministre David Cameron souhaite qu’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU soit adoptée pour condamner cet usage de la force. A noter que le Conseil de Sécurité, lui-même, a déjà exprimé de « graves inquiétudes » sur la répression orchestrée par le leader Libyen Mouammar Kadhafi.
Le président de l’Iran recommande au leader Libyen de « satisfaire aux demandes du peuple. » Mahmoud Ahmadinejad, que cite l’agence de presse d’Etat iranienne, s’est dit outré par « le mauvais comportement du gouvernement libyen » envers ces citoyens.
Au cours d’une conversation téléphonique, le Premier ministre italien a personnellement demandé à Mouammar Kadhafi d’arrêter la violence. Silvio Berlusconi entretient des relations amicales avec le leader libyen, notamment en raison des intérêts italiens en Libye. L’Italie doit en effet sécuriser l’approvisionnement en énergie venant de son ancienne colonie. Le pays a également besoin de la coopération de la Libye pour contrôler l’afflux d’immigrants qui cherchent à rejoindre ses côtes par bateau.
Enfin, Mouammar Kadhafi fait face aux pressions des ses voisins arabes. Une session d’urgence a été organisée au Caire par la Ligue Arabe, qui a décidé de suspendre la participation de la Libye à ses réunions. Les violences envers les manifestants doivent cesser, à déclaré Amr Moussa le chef de l’organisation panarabe.