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Des sanctions contre les enseignants grévistes au Gabon


Des élèves se promènent dans une rue de Libreville, Gabon, 15 juin 2009.
Des élèves se promènent dans une rue de Libreville, Gabon, 15 juin 2009.

Les autorités du Gabon, où l'enseignement public primaire et secondaire tourne au ralenti depuis des mois, ont annoncé mardi des sanctions contre les enseignants grévistes, au lendemain de marches de lycéens, suscitées selon le gouvernement par les professeurs et dispersées par la police.

"Le gouvernement a dû prendre les mesures disciplinaires qui s'imposent. Ainsi, annonce-t-il la +coupure+ (suspension, ndlr) de solde de 807 enseignants du primaire et du secondaire", a déclaré le porte-parole du gouvernement Alain-Claude Bilie-By-Nzé lors d'une conférence de presse.

Parmi ces enseignants sanctionnés, "19, non contents de faire grève, ont imposé aux parents de (les) payer pour dispenser les cours", a-t-il dénoncé.

Le ministre de l'Education Florentin Moussavou a de son côté évoqué lundi soir, lors d'une allocution sur la chaîne d'Etat Gabon Télévision, la possible radiation de tous les "agents publics qui sont en situation d'abandon de poste depuis au moins 3 mois".

Le syndicat enseignant Conasysed a déclenché le 31 octobre un mouvement de grève pour demander entre autres le paiement d'un arriéré de primes remontant à 2015.

Lundi, la police a dispersé des manifestations lycéennes organisées dans la capitale Libreville et dans les villes de Port-Gentil et Lambaréné pour demander la reprise des cours.

"Manifestations pacifiques de jeunes lycéens réprimés dans le sang (...) Ali Bongo poursuit sa violence d'Etat inacceptable", a déclaré sur Tweeter Jean Ping, le rival du président Ali Bongo Ondimba lors du scrutin du 27 août et qui conteste sa réélection.


"Il n'y a pas eu de répression. La marche a été empêchée car il n'y a pas eu de demandes d'autorisation", a répondu le porte-parole du gouvernement.

"Des enseignants dont l'identité est notoirement connue, ont méthodiquement vidé les salles de classes (lundi matin) en envoyant les élèves dans la rue", a accusé de son côté le ministre de l'Education.

Avec AFP

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