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Nouvelle grâce présidentielle pour 98 prisonniers en Gambie


Inauguration d'Adama Barrow le 18 février 2017.
Inauguration d'Adama Barrow le 18 février 2017.

Un total de 98 prisonniers ont été libérés en Gambie à la faveur d'une grâce du président Adama Barrow, qui avait déjà gracié 174 autres détenus depuis sa prise de fonction.

Les 98 détenus concernés par cette décision étaient incarcérés dans les trois prisons que compte officiellement le pays: Mile Two, la plus grande, Old Jeshwang et Janjanbureh, a affirmé cette source ayant requis l'anonymat.

Parmi les ex-détenus, certains purgeaient des peines pour viol, cambriolage, vols et infractions avec usage d'armes à feu.

Seize des ex-prisonniers sont sénégalais, guinéens et sierra-léonais, a indiqué cette source, sans plus de détails.

Le 18 février, 174 prisonniers avaient bénéficié d'une grâce présidentielle et avaient été relâchés. Avant eux, Adama Barrow avait fait libérer plusieurs personnes arrêtées sous le régime de Yahya Jammeh, qui a dirigé le pays pendant 22 ans d'une main de fer, jusqu'à son départ en exil le soir du 21 janvier.

Le 13 février, le ministre de l'Intérieur Mai Fatty avait fait visiter Mile Two à des journalistes, leur faisant découvrir des cellules de béton plongées dans une obscurité quasi complète où les détenus croupissent dans la crasse. Il avait présenté des excuses devant les caméras.

Ces mesures rapprochées de libération de prisonniers se fondent sur les engagements des nouvelles autorités, qui ont pris une claire conscience de la surpopulation carcérale en Gambie, a commenté vendredi à l'AFP un responsable de la prison de Mile Two.

Selon les conclusions d'une mission du rapporteur spécial de l'ONU sur la torture menée en novembre 2014 en Gambie, les trois prisons officielles du pays comptaient près de 1.200 détenus, près du double de leur capacité d'accueil (650 places). Mais de nombreux témoignages évoquaient des lieux "non officiels" de détention.

Par ailleurs, selon une source policière jointe vendredi par l'AFP, l'ancien directeur général du système pénitentiaire gambien, David Colley, était vendredi en détention à la police.

Il a été interpellé le 27 février dans le cadre d'une enquête sur la disparition en 2006 d'un ex-chef du renseignement et de militaires accusés de complot contre le régime de Yahya Jammeh. Jusqu'à vendredi, aucune charge n'avait été retenue à son encontre, a indiqué cette source.

M. Colley, qui a été limogé le 24 février, était en poste depuis avril 2013, mais il avait déjà été chef des prisons à plusieurs reprises depuis 1997.

Avec AFP

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