La société américaine Kosmos Energy, qui vient d'annoncer "une importante découverte de gaz" naturel au large du Sénégal, débutera la semaine prochaine en Mauritanie des forages pour délimiter le gisement offshore, à cheval sur les deux pays, a indiqué vendredi à l'AFP un porte-parole de Kosmos à Nouakchott.
Le ministre sénégalais chargé de l'Energie, Thierno Alassane Sall, a de son côté appelé à ne pas "avoir peur de la malédiction des ressources naturelles" après cette découverte dans le puits de Gueumbeul-1 au large de Saint-Louis (nord-ouest), qui fait partie de ce gisement.
"Il faut faire confiance à notre génie propre. Le Sénégal a un système politique qui a démontré sa solidité", a-t-il assuré, cité jeudi soir par l'Agence de presse sénégalaise (APS, publique) lors d'une visite dans la région.
"Les précédents forages réalisés des deux côtés ont permis de confirmer la continuité du bassin (gazier) des deux côtés de la frontière sénégalo-mauritanienne avec une capacité globale espérée de l'ordre de 400 à 481 milliards de mètres cubes" de gaz naturel, a déclaré à l'AFP le porte-parole de Kosmos à Nouakchott, Sidi Aly Moulaye Zeine.
"La plate-forme Atwood Achiever est arrivée jeudi soir dans les eaux territoriales de la Mauritanie. Elle entamera dans une semaine des travaux de forage côté mauritanien" sur le champ, qui seront complétés ultérieurement du côté sénégalais "aux fins de délimiter le bassin gazier", a-t-il expliqué.
Kosmos Energy, basée à Dallas (Texas, sud des Etats-Unis), a annoncé mercredi "une importante découverte de gaz" sur le puits de Gueumbeul-1, dont les droits sont partagés entre l'entreprise américaine (60%), Timis Corporation (30%) et la Société des pétroles du Sénégal, Petrosen (10%).
"L'exploitation prochaine de cette ressource ouvre de belles perspectives dans la mise en oeuvre du PSE (Plan Sénégal émergent)", s'était félicité le président sénégalais Macky Sall sur son compte officiel twitter.
Le gouvernement sénégalais a également salué "cette découverte significative" de gaz naturel, soulignant qu'elle a été faite sur "le plus important gisement en Afrique de l'Ouest" aux réserves estimées à "450 milliards de m3".
Avec AFP