La secrétaire d’État au Numérique et aux Médias Nicky Morgan s'est dite "disposée à nommer l'Ofcom" pour lutter contre les abus en ligne, lors des questions au gouvernement au Parlement britannique.
Elle n'a en revanche pas précisé selon quelles modalités, ni à quelle date l'Ofcom serait officiellement chargé de cette nouvelle mission.
Dans un ensemble de propositions publiées par le gouvernement en avril dernier, cette ancienne ministre de Theresa May voulait que les réseaux sociaux acceptent leurs "obligations" et prennent leurs responsabilités en identifiant et retirant les "abus en ligne".
Les propositions du gouvernement prévoyaient alors d'envoyer tout d'abord des avertissements aux entreprises qui ne respecteraient pas leurs obligations, avant de les frapper plus durement avec des mesures punitives, via la création d'amendes ou d'une responsabilité pénale de leurs dirigeants.
Mais Mme Morgan n'a pas indiqué mercredi si ces nouvelles amendes ou des sanctions plus sévères, comme le mise hors-ligne forcée des plateformes elles-mêmes, étaient toujours étudiées par le gouvernement de Boris Johnson, qui a succédé à Mme May fin juillet.
L'Ofcom a été créé en 2002 et a commencé à superviser officiellement la télévision et la radio l'année suivante. Mais le Royaume-Uni ne dispose toujours pas pour l'instant d'instance officielle chargée de réguler internet et les réseaux sociaux.
Cette question s'est faite pressante après le suicide en 2017 d'une jeune fille de 14 ans qui suivait un ensemble de comptes au sujet du suicide et la dépression, sur les plateformes Instagram et Pinterest.
Depuis un an, le gouvernement est en discussion avec les géants du secteur.