L'ONG Global Witness rappelle que le commerce illégal de minerais dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) se poursuit, en dépit des efforts pour y mettre fin.
Global Witness évoque un nouveau rapport du Groupe d’experts des Nations Unies sur ce trafic, pour constater qu’en dépit des efforts entrepris par les Emirats Arabes Unis (EAU), ou l’Ouganda, les ventes illicites d’or en provenance de l’Est de la RDC persistent, du fait de la faiblesse des systèmes de traçabilité.
De surcroit, affirme Nathaniel Dyer de Global Witness, ces ventes alimentent toujours les groupes armés, et contribuent à la corruption au sein des forces gouvernementales.
Les enquêteurs onusiens évoquent également dans leur nouveau rapport, remis récemment au Conseil de sécurité, un trafic de coltan passant illicitement de RDC au Rwanda. Un effort accru sera nécessaire pour le juguler, a estimé M. Dyer.
Le minerai provient de Rubaya et passe facilement en contrebande au Rwanda, « cette contrebande étant facilitée par la possibilité d’obtenir, au marché noir, des étiquettes rwandaises et documents connexes qui peuvent être achetés et utilisés pour introduire du minerai en contrebande ou volé dans la chaîne mondiale d’approvisionnement », note le rapport de l'ONU.
Le principal minerai de contrebande passant par Goma reste le coltan blanc, qui n’est produit qu’en RDC, précise M. Dyer. Les sociétés rwandaises impliquées dans ce trafic sont la CIMIEX et Union Mines, selon l’ONU.