Dans la ville de Windsor en pleine ébullition, l'excitation des fans, déjà massés le long du parcours qu'emprunteront les jeunes mariés après la cérémonie, a atteint son comble quand le prince Harry et son frère aîné William, qui sera son témoin, sont venus saluer la foule en fin de journée, souriants et décontractés, échangeant avec le public.
L'annonce du rôle attribué au prince Charles, beau-père de la mariée, a mis fin à une semaine chaotique où les spéculations sur la présence à la noce de Thomas Markle, le père de l'ex-actrice américaine, ont fait de l'ombre aux préparatifs et grippé la machine bien huilée de la communication royale.
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Ce dernier s'est dit "honoré et reconnaissant" envers le prince Charles, et a assuré au site TMZ qu'il suivrait "avec fierté" la cérémonie à la télévision.
Le prince Harry n'aura ainsi jamais rencontré avant le mariage son futur beau-père, âgé de 73 ans, en convalescence d'une opération du coeur après avoir provoqué un scandale pour avoir posé pour des photos rémunérées. Le demi-frère et la demi-soeur de Meghan se sont également répandus dans les médias, dépités de ne pas avoir été invités.
"Le palais de Kensington a manqué le coche avec la famille", dit à l'AFP la biographe royale Penny Junor. "Le palais aurait pu dépêcher quelqu'un outre-Atlantique pour les aider, leur donner quelques conseils, un soutien moral et les préparer" face au déferlement médiatique, selon elle.
"Le prince de Galles est ravi de pouvoir accueillir Mlle Markle de cette façon dans la famille royale", a affirmé le palais de Kensington, résidence officielle du prince Harry et chargé de sa communication.
- Thé chez la reine -
"Je pense que c'est très gentil qu'il le fasse mais cela aurait dû être sa mère", a réagi l'Américaine Peggy Demond, 49 ans, une fan qui campe avant le grand jour à Windsor, à 30 km à l'ouest de Londres. "Sa mère a clairement eu un grand impact sur elle et joué un grand rôle dans sa vie".
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Accompagnée des futurs mariés, la mère de Meghan, Doria Ragland, a elle rencontré pour la première fois la reine Elizabeth II pour un thé au château de Windsor. Cette professeure de yoga de 61 ans, venue de Los Angeles mercredi, a déjà fait connaissance avec d'autres membres de la famille royale, dont le témoin et frère aîné du marié, le prince William, et le prince Charles.
Grand-père du marié, et époux de la reine, le prince Philip, 96 ans, qui se remet d'une opération à la hanche, sera présent à la noce, a confirmé le palais de Buckingham.
Les fiancés vont passer leur dernière nuit de célibataires séparément, dans des hôtels de luxe proches de Windsor : Harry avec son frère, et Meghan avec sa mère.
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A l'approche de la cérémonie, qui sera relayée par les télévisions du monde entier et plus de 5.000 journalistes accrédités, les spéculations allaient bon train sur la robe que portera l'ex-actrice californienne.
Selon le site Pagesix.com rapportant les propos de la créatrice Caroline Castigliano, c'est la styliste britannique Stella McCartney qui l'aurait dessinée. "Je pense que ce sera une robe très ajustée, avec une grande traine de presque trois mètres, et de la dentelle retombant sur le dessus", a affirmé Caroline Castigliano. La presse britannique, elle, misait sur une création de la maison Ralph & Russo.
La cérémonie elle-même devrait inclure quelques touches de modernité, dans le choix musical notamment.
- Camping -
Plus de 100.000 personnes sont attendues samedi à Windsor, sous haute surveillance policière.
Des dizaines de touristes armés de sacs de couchage et de chaises de camping se préparaient à passer la nuit à la belle étoile afin d'être aux premières loges pour assister à la procession en calèche du couple après leur mariage.
Parmi eux, Sam Perez, un New-Yorkais de 50 ans, équipé d'un oreiller et d'une couverture. "Cela n'arrive qu'une fois dans une vie, c'est pour ça que je suis là (...) Les gens de la ville sont vraiment gentils, ils apportent du café, des biscuits, du thé chaud", dit-il à l'AFP.
Mais ce remue-ménage n'est pas du goût de tous les habitants, pressés de retrouver un semblant de quiétude. "C'est quand même sacrément pénible", estime Michael Mannix, 71 ans, en dégustant une pinte, cigarette à la main, à la terrasse d'un pub. "Tous mes bus vont arrêter de circuler" et "ça déborde partout de camions de télévisions".
Avec AFP