Les agents de la Société nationale des pétroles de Côte d'Ivoire (Pétroci) ont déclenché un mouvement de grève pour dénoncer la "mauvaise gestion" de l'entreprise publique, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.
A l'appel du Syndicat national des travailleurs des entreprises pétrolières de Côte d'Ivoire (SYNTEPCI), les manifestants ont annoncé une "grève illimitée" contre des "dépenses incongrues du directeur général, des voyages en jet privé et des contrats farfelus".
"Nous sommes en grève jusqu'à ce que le gouvernement prenne ses responsabilités concernant la mauvaise gestion de Pétroci", a affirmé à l'AFP Ange-Didier Koutouan, le porte-parole des employés.
"Nous réclamons un plan social" en cas de licenciement dans le cadre d'un projet de privatisation des actifs de l'entreprise, a-t-il également souligné.
La Côte d'Ivoire est un pays producteur de pétrole avec 28 champs pétrolifères identifiés, dont 23 attribués à des opérateurs étrangers: Canada, Etats-Unis, Italie, Russie, Irlande, Koweït, Malaisie.
La Pétroci gère l'exploration, la production et la distribution de pétrole, un secteur qui emploie un millier de personnes.
La production du pays a doublé entre juin 2015 et juin 2016 pour atteindre 45.000 barils par jour, selon les chiffres officiels.
Cette augmentation est due à la mise en exploitation de nouveaux champs, avait précisé en novembre le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, rappelant "l'ambition" de produire 200.000 barils par jour d'ici 2020.
La production de gaz avoisine pour sa part 235 MSCF/jour (millions de pieds cubique jour), soit une hausse de 4,20% par rapport à 2015 mais de 10% par rapport aux prévisions, avait précisé M. Koné.
Les champs pétroliers sont essentiellement off-shore, près de la frontière avec le Ghana.
Avec AFP