Lancée à l'appel du Syndicat national des enseignants (Sinprof), la grève était largement suivie et a provoqué la fermeture de nombreux établissements, s'est réjoui auprès de l'AFP son secrétaire général, Guilherme Silva.
"Le niveau de participation est au-delà de nos attentes, de 90 à 94%", a précisé M. Silva, "tout cela montre le degré d'insatisfaction des enseignants".
Instituteurs et professeurs angolais réclament depuis plusieurs années une revalorisation de leur traitement et une amélioration de leurs conditions de travail dans un pays où les effectifs des classes atteignent régulièrement 100 à 150 élèves.
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Ils avaient renoncé l'an dernier à un arrêt de travail similaire contre l'engagement du gouvernement de mesures en leur faveur.
"Nous sommes fatigués des promesses. Le gouvernement nous parle de mesures depuis cinq ans mais il n'y a rien", a déploré M. Silva. "Que reste-t-il de la dignité d'un enseignant qui, après dix ou vingt ans de service, ne gagne que 49.000 kwanzas, soit 100 euros (...) nous ne sommes pas des animaux !"
Dans un communiqué, le ministère angolais de l'Education a regretté l'appel à la grève.
"Les diverses exigences présentées dans le document préliminaire datant de 2013 ont déjà été résolues ou sont en voie de résolution", a-t-il affirmé, appelant les enseignants à reprendre le travail au nom de leur "devoir patriotique et professionnel".
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M. Lourenço a succédé en septembre dernier à José Eduardo dos Santos, qui a dirigé l'Angola sans partage pendant trente-huit ans. La chute des cours du pétrole, dont il est un des principaux producteurs du continent, a plongé le pays dans la crise.
Malgré cette manne, plus de la moitié des habitants du pays vivent toujours sous le seuil de pauvreté.
Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau chef de l'Etat a promis à sa population un "miracle économique" et la fin de la corruption.
La grève des enseignants doit se poursuivre jusqu'au 27 avril.
Avec AFP