Le secrétaire général du SYNAPOSTE Jean Clair Mboutsou Ditengou exige la mise en place d’un «véritable plan social dans la perspective du redressement de l'entreprise».
La banque postale est sous administration provisoire suite à une décision de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC), et un plan de redressement est en cours d'élaboration.
Cette situation fait craindre des nouveaux licenciements massifs.
Selon le Directeur général Michaël Adandé, les salaires des agents sont actuellement payés par l’Etat.
La Poste gabonaise compte plus de 700 employés et détient un portefeuille de 400.000 clients -qui subissent la mauvaise gestion de l’entreprise- dont environ 15.000 fonctionnaires dépendants de la Postbank pour le versement de leur salaire.
Lundi, ils étaient des milliers à attendre devant les rares bureaux de poste ouverts à Libreville pour tenter de percevoir leur salaire. Tout le monde n’a pas été servi, selon la presse nationale.
Michaël Adandé avait affirmé lors d’une conférence de presse qu’il était possible de sauver la Poste: «Nous avons un potentiel important. Nos clients n’intéressent pas les autres banques. Nous avons le réseau le plus étendu du pays (…)»
Mais pour l’ancien président du SYNAPOSTE Gilbert Ekogha Ondo, joint par VOA Afrique, l’Etat devrait faire rembourser l’argent dérobé depuis 2013 dans «les manœuvres organisées de certains responsables»: «Il faudrait que l’Etat… parce qu’ils savent qui, quels sont les gens qui ont pris cet argent… qu’ils rendent cet argent.»
La banque postale gabonaise doit 75 milliards de FCFA aux épargnants et notamment 5 milliards de FCFA à son partenaire Western Union.
