Bien qu'une trêve semble toujours hors de portée, les États-Unis ont laissé entendre qu'une proposition de paix plus détaillée serait faite dans les prochains jours.
La sécurité a été renforcée dimanche à la frontière entre la Cisjordanie et la Jordanie, après qu'un homme armé a ouvert le feu sur les forces israéliennes au point de passage du pont Allenby. Trois civils israéliens, de même que le tireur, ont été tués.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné l'attaque qui serait liée à la guerre entre Israël et le Hamas.
« C'est une journée difficile. Un terroriste méprisable a assassiné de sang-froid trois de nos concitoyens sur le pont Allenby. Au nom du gouvernement, j'adresse mes condoléances aux familles des victimes », a déclaré le Premier ministre Netanyahu.
Les troupes israéliennes ont poursuivi leurs opérations contre des cibles du Hamas dans la bande Gaza durant le week-end, tandis que les autorités sanitaires palestiniennes rapportent qu'au moins 40.939 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre.
À moins qu'un accord de cessez-le-feu ne soit conclu et mis en œuvre, les tourments des deux côtés devraient se poursuivre, prévient Ric Stoll, professeur émérite de sciences politiques à l'université Rice dans l’Etat du Texas.
« Des gens continueront à se faire tuer. Je pense que les otages ne seront pas libérés. Je ne vois pas comment Israël pourrait vaincre le Hamas. Ils feraient mieux d'essayer de parvenir à une sorte de règlement maintenant », estime le professeur Stoll.
Un sentiment similaire a été exprimé samedi à Tel Aviv par les proches des personnes capturées lors de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre, dans laquelle 1.200 personnes ont été tuées. C'était la première fois que les familles des otages protestaient aux côtés des manifestants anti-gouvernementaux. Le cousin d'Ifat Kalderon est l'un des otages.
« Si vous voulez faire changer les choses ici en Israël, nous devons sortir et crier : "Arrêtez la guerre" et "Pour un accord maintenant », a dit Ifat Kalderon.
En tant que médiateurs, les États-Unis ne peuvent pas faire grand-chose pour contribuer à instaurer une paix durable dans la région, selon le professeur Stoll : « Je ne pense pas que nous ayons une influence notable sur les parties concernées. Je crois qu'elles sont en train de faire ce qu'elles estiment être le mieux pour elles. »
Le chef de la CIA, William Burns, a tout de même indiqué samedi qu'une proposition de cessez-le-feu plus détaillée serait faite dans les prochains jours.
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