L'incident est survenu mercredi dans la ville et capitale régionale éponyme de Nzérékoré où des milliers de personnes dont de nombreux élèves étaient sortis pour accueillir le colonel Mamady Doumbouya, lors d'un rassemblement à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, ont rapporté à l'AFP des témoins.
"Il y a eu un mort et cinq blessés dont deux cas graves (dont) un a été évacué hier (mercredi) à Conakry. C'est la tribune qui a cédé sous le poids de la foule à la suite de la bousculade" lors du rassemblement, a indiqué à l'AFP le gouverneur Lamine Keita. L'identité et l'âge de la personne décédée n'ont pas été dévoilés par le gouverneur.
Selon un collectif de défense des droits, le Front national de défense de la Constitution (FNDC), il s'agit d'un élève de 13 ans. Le Collectif donne un bilan d'"un mort et d'une quinzaine de blessés", citant la presse locale. "Ce drame fait suite à la réquisition des enfants dans les salles de classes pour participer à la réception du chef de la junte", a-t-il ajouté.
La Guinée est dirigée depuis septembre 2021 par une junte qui a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021, à la faveur d'un des putschs qu'a connus l'Afrique de l'Ouest depuis août 2020. La junte interdit toute manifestation depuis 2022. Elle a aussi prononcé la dissolution du FNDC.
Les militaires conduits par le colonel Doumbouya se sont engagés à céder la place à des civils élus au terme d'une période de deux ans à partir de janvier 2023 au cours de laquelle ils disent vouloir mener de profondes réformes.
Une personne est morte et cinq autres ont été blessées à la suite de l'effondrement d'une partie d'une tribune mercredi lors d'une visite dans le sud du pays du chef de la junte en Guinée, a affirmé jeudi à l'AFP le gouverneur de la région.