La Journée de la réconciliation nationale a été lancée en Guinée dans l’espoir de tourner une page de la douloureuse histoire du pays. Pour qui connait l’histoire violente de la Guinée, depuis les milliers de morts au Camp Boiro déjà sous le règne de Sékou Touré aux plus récentes violences du 28 septembre dernier, les Guinéens ont beaucoup de choses à se pardonner. Le président intérimaire, le général Sékouba Konaté, les y a exhortés dans un discours prononcé lundi, à Conakry.
« Entre Guinéens, nous devons pouvoir nous pardonner nos fautes, nos offenses, voire nos crimes », a-t-il déclaré. « Car si nous pouvons nous rappeler de ce qui est passé, nous devons être aussi, parfois, capables d’oublier, car cela est nécessaire pour préserver l’unité de notre nation », a ajouté le leader intérimaire guinéen.
Pour Aliou Barry de l’Observatoire national des droits de l’Homme de Guinée, l’initiative est insuffisante. « On ne peut réconcilier en Guinée qu’à travers une vraie justice transitionnelle ; il faut qu’il y ait réparations-sanctions », a-t-il déclaré.