Suite au rapport de Human Rights Watch sur les récentes violences en Guinée, qui ont fait au moins deux morts et 146 blessés à Conakry, le gouvernement d’Alpha Condé invoque le manque de préparation des forces de sécurité.
La réponse des autorités guinéennes est intervenue cinq jours après la publication du rapport.
Selon le porte-parole du gouvernement, le ministre Albert Damantang Camara, une majorité des forces de sécurité n’a pas un niveau de formation adéquat, ce qui "rend plus difficile le maintien de l’ordre".
En avril et mai derniers, l’opposition menée par Celou Dallein Diallo avait organisé une série de manifestations pour protester contre le processus électoral, dont notamment la tenue de la présidentielle programmée avant les élections locales.
Cette contestation a été violemment réprimée, comme le décrit Human Rights Watch dans son rapport. L’ONG de défense des droits humains fait état d’ "usage excessif de la force" contre les militants de l’opposition.
Cependant, souligne le porte-parole, les trois quart des agents (9 mille sur 12 mille) n’ont pas reçu une formation commune de base. Celle-ci commencera après leur recensement biométrique. Aucune date n’a encore été fixée pour le début de cette opération.