Selon le syndicat, elle devrait durer un mois.
A Bissau, la capitale, il n'y a pas eu classe depuis mercredi dans les écoles primaires et secondaires visitées par un journaliste de l'AFP. La situation était similaire dans plusieurs villes de l'intérieur, selon des résidents de ces localités joints par téléphone.
"Nous avons déclenché une nouvelle grève hier (mercredi), pour une durée de 30 jours. Notre mouvement est suivi à 100%", a dit à l'AFP Lauriano Pereira, porte-parole des organisations syndicales ayant appelé à l'arrêt de travail.
Ces organisations, le Syndicat national et démocratique des professeurs (Syndeprof) et le Syndicat national des professeurs (Synaprof), réclament notamment une nouvelle grille des salaires et de meilleures conditions de travail.
Selon M. Pereira, par ailleurs président du Syndeprof, ce mouvement est le deuxième depuis le début du mois. Les enseignants avaient refusé de se rendre au travail du 4 au 12 avril, avec un taux de suivi "de 95% environ".
"Le gouvernement ne montre aucun signe de flexibilité, encore moins de volonté politique pour résoudre cette situation", a-t-il ajouté.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu par l'AFP de source officielle. Mais mercredi, la ministre de l'Education nationale, Maria Odete Semedo, avait fait état sur la radio publique de difficultés financières interdisant de satisfaire dans l'immédiat les revendications des grévistes.
"Nous avions discuté avec tous les syndicats, et démontré que le moment n'est pas propice" pour un nouvel arrêt de travail "car le budget 2016 n'est toujours pas approuvé à l'Assemblée, a déclaré Mme Semedo.
"Nous avions mis en place une commission qui réfléchit sur la manière la plus juste de résoudre cette crise dans le secteur de l'Education. Mais il va falloir un peu de patience de la part des enseignants", a-t-elle ajouté, sans plus de détails.
Cette nouvelle grève est la dernière d'une série de mouvements sociaux dans le secteur de l'éducation publique depuis plusieurs années, ayant des répercussions sur le respect des programmes scolaires.
Des parents d'élèves se sont dits inquiets face au risque d'invalidation de l'année scolaire 2015-2016 en raison de ces grèves à répétition.
Avec AFP