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Guinée : des femmes manifestent contre des viols impunis


Des femmes célèbrent la victoire du président Alpha Condé à l'élection présidentielle du 11 octobre 2015 à Conakry, Guinée. (AP Photo/Youssouf Bah)
Des femmes célèbrent la victoire du président Alpha Condé à l'élection présidentielle du 11 octobre 2015 à Conakry, Guinée. (AP Photo/Youssouf Bah)

Près de 150 femmes sont, selon l’AFP, descendues dans les rues, pour protester contre l'impunité des auteurs de violences envers les femmes dans le pays.

Les manifestantes ont affirmé réagir contre la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo d'un viol présumé.

"Non, c'est non", "Respect aux femmes", "Ne touchez pas à nos soeurs", "Non à la violence faite aux femmes", "Justice pour les victimes", "Stop à l'impunité", mentionnaient les banderoles ou pancartes brandies par les quelque 150 marcheuses répondant à l'appel d'un collectif baptisé "Touche pas à ma soeur", regroupant des personnalités et ONG.

La manifestation, encadrée par la police et la gendarmerie, s'est déroulée sans incident. Ses organisateurs ont formé le collectif à la suite de la publication, la semaine dernière d'une vidéo montrant l'agression sexuelle d'une jeune fille, filmée par son agresseur.

Cette vidéo "a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase" pour le collectif, qui réclame une tolérance zéro contre ce type d'agression, a déclaré à la presse une de ses porte-parole, Asmaou Barry.

La présidente d'une ONG de défense des droits des femmes, Moussa Yéro Bah, a dénoncé lundi une recrudescence des viols en Guinée "notamment en cette année 2015".

Elle a cité, outre celui de la vidéo, des cas à "Pita (centre) où une jeune fille a été violée par une dizaine de jeunes jusqu'à ce qu'elle décède, à Kagbèlen (périphérie de Conakry), où une gamine de 9 ans a été violée par son maître d'école coranique".

Dans le cadre de l'enquête ouverte à la suite de la diffusion de la vidéo, deux hommes, arrêtés le 29 octobre, ont été inculpés de complicité de viol lundi. Un mandat d'arrêt international a été émis contre le principal suspect, en fuite en Côte d'Ivoire, selon les autorités.

Selon la police, l'un des complices présumés l'aurait aidé à fuir et l'autre lui aurait prêté l'hébergement où l'agression sexuelle a été commise, en juillet.

Avec AFP

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