Teodoro Obiang Nguema a, dans un meeting au stade de Malabo, déclaré qu’il était le "candidat du peuple".
"Ma longévité, beaucoup disent qu'ils sont fatigués de voir ma figure, 36 ans déjà, oui mais j'ai consacré ma vie pour ce pays", s’est justifié le président au pouvoir depuis 1979 et candidat à sa propre succession devant un public peu nombreux.
"Je leur promets que j'ai suffisamment de capacités et que je vais accomplir mon programme", a-t-il lancé.
M. Obiang Nguema, à la tête d'une coalition de dix partis dont le parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE, au pouvoir), affrontera six autres candidats mais il est quasiment assuré de remporter cette élection, en l'absence des principaux partis d'opposition.
Le Front de l'opposition démocratique (FOD), coalition regroupant les principaux partis d'opposition en Guinée Equatoriale, a appelé le 23 mars à boycotter l'élection présidentielle, estimant que toutes les conditions étaient réunies pour des "fraudes".
"Le résultat est connu d'avance grâce aux multiples irrégularités et fraudes déjà préparées", a déclaré à l'AFP Andres Esono, secrétaire général de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), membre du FOD, et seul parti d'opposition à disposer d'une représentation au Parlement avec un député et un sénateur, qui a déjà prévenu qu'il ne reconnaîtrait pas "le président issu de l'élection".
Une autre figure de l'opposition, Gabriel Nse Obiang Obono, du parti Ciudadanos por la innovacion (CI), a lui vu sa candidature invalidée, notamment parce qu'il n'a pas vécu cinq années consécutives dans le pays tel que le stipule la Constitution, selon la Commission électorale.
Doyen par la longévité au pouvoir des chefs d'Etat africains, M. Obiang Nguema, qui brigue un nouveau septennat à 73 ans, avait été réélu en 2009 avec 95,37% des voix.
Son régime est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme pour sa répression des opposants, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, ainsi que pour l'ampleur de la corruption.
Initialement prévu en novembre, le scrutin a été avancé au 24 avril par décret présidentiel, sans explication officielle.
Avec AFP