Me Michel Labilé Sonomou qui parlait depuis N'zérékoré, où s'est déroulé le procès a indiqué que 15 autres personnes jugées pour ces meurtres commis dans le Sud du pays ont été relaxées au terme du procès mardi soir.
Le parquet avait requis la peine de mort contre 15 prévenus et la relaxe pour les 11 autres pour délit non constitué, tous étant poursuivis pour les mêmes faits.
Les avocats de la défense ont six jours pour faire appel de ce jugement.
Le procès portait sur l’assassinat de huit membres d'une équipe de sensibilisation à Ebola, dont des responsables administratifs et de santé et trois employés de médias, tués le 16 septembre 2014 par des habitants la localité de Womey (sud-est).
Une croyance répandue dans la zone attribuait la maladie à virus Ebola à un "complot des Blancs."
Des trois pays les plus touchés (Guinée, Liberia, Sierra Leone), c'est en Guinée - d'où est partie l'épidémie fin 2013 - que les réactions à la lutte anti-Ebola sont les plus violentes, en particulier dans le Sud, où règnent de vives tensions entre communautés ainsi qu'avec le pouvoir central.
En novembre 2014, le président guinéen Alpha Condé avait justifié le recours à la force contre des populations récalcitrantes dans les efforts visant à enrayer l'épidémie.