Ces mesures devraient permettre de "trouver une solution durable à la crise, y compris en traitant ses causes profondes", a estimé le patron de l'ONU cité dans un communiqué de son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Il a aussi encouragé "les autorités camerounaises à poursuivre leurs efforts pour résoudre les griefs de la communauté anglophone".
M. Guterres "est profondément préoccupé par la situation au Cameroun, notamment au vu de récents incidents sécuritaires à Bamenda et à Douala et de la montée des tensions dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest liées aux événements prévus le 1er octobre", a poursuivi son porte-parole.
Il est important "de faire prévaloir l'unité et l'intégrité territoriale du Cameroun" et le secrétaire général "enjoint toutes les parties à s'abstenir d'actes susceptibles de mener à une escalade des tensions et de la violence", a indiqué le communiqué.
"Le secrétaire général est convaincu qu'un dialogue véritable et inclusif entre le gouvernement et les communautés des régions du sud-ouest et du nord-ouest est le meilleur moyen de préserver l'unité et la stabilité du pays", a précisé le porte-parole.
Les séparatistes anglophones ont prévu de proclamer symboliquement le 1er octobre l'indépendance de l'Ambazonie, du nom de l'Etat qu'ils veulent créer dans deux régions anglophones sur les dix que compte le Cameroun.
Après la formation d'un gouvernement, l'annonce de la création d'un groupe armé et le lancement d'une chaîne de télévision, les indépendantistes anglophones proposent désormais sur les réseaux sociaux un hymne national de l'Ambazonie.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone --environ 20% des 22 millions de Camerounais-- proteste contre ce qu'elle appelle sa marginalisation, entre autres dans l'enseignement et la magistrature. Certains anglophones exigent le retour au fédéralisme tandis qu'une minorité réclame la partition du Cameroun. Deux scénarios refusés par Yaoundé.
Avec AFP