Haïti a voté dimanche pour choisir un président mais aussi pour pourvoir certains sièges de députés et de sénateurs. Le précédent scrutin, qui s'est tenu en octobre 2015, a été annulé sur des soupçons de fraude électorale massive.
Les équipes de Maryse Narcisse, candidate du parti Fanmi Lavalas soutenue par l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, et de Jovenel Moïse, le candidat du parti Tèt Kale ("crâne rasé") du président sortant, Michel Martelly, ont revendiqué la victoire.
Mardi, plusieurs dizaines de manifestants soutenant Maryse Narcisse, sont descendus dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, avant d'être dispersés par la police. "Maryse Narcisse: révolution!", appelait un manifestant dans le quartier Delmas 18.
Dans le quartier de Saint Martin, la rue principale a été dégagée mais un feu continuait à brûler au milieu de la rue. Des habitants postés le long de cet axe lançaient de temps en temps des pierres sur les voitures qui passaient.
Le Fanmi Lavalas a demandé à ce que les manifestations se poursuivent. Il avait la veille évoqué un "coup d'Etat électoral".
Le code électoral interdit la prévision des résultats avant leur proclamation officielle, ainsi que les manifestations en faveur des candidats et des partis politiques.
Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant la semaine prochaine, le dépouillement des bulletins de vote prenant traditionnellement du temps à Haïti.
Selon une porte-parole du conseil électoral provisoire, 57,92% des feuilles d'émargement pour la présidentielle avaient été reçus de six ces dix départements du pays mardi à 19h00.
Avec Reuters