Dans la capitale, Libreville, entre 100 et 200 personnes ont été dispersées par une charge et des gaz lacrymogènes, a-t-on ajouté de même source.
Les manifestants avaient quitté le QG de l'opposant Jean Ping avec l'intention de "marcher vers la présidence", selon l'un d'eux.
A Port-Gentil, un leader de l'opposition, Féfé Onanga, a affirmé à l'AFP que les forces de sécurité avaient également dispersé une "marche pacifique". "Ils ont cassé mon QG et ont menacé ma mère à mon domicile", a-t-il assuré, faisant état "d'arrestations et de blessés".
"Nous sommes allés déposer avant-hier (mercredi) au gouvernorat une demande d'autorisation qu'ils ont refusée de prendre", a assuré M. Onanga.
Des marches ont aussi eu lieu à Oyem (nord) et Tchibanga (sud-ouest), d'après les organisateurs.
Joint par l'AFP, le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'il préciserait plus tard sa version des faits.
Des appels à manifester avaient été diffusés sur les réseaux sociaux et par Jean Ping lui-même.
Rival d'Ali Bongo à l'élection du 27 août 2016, Jean Ping avait lancé il y a une semaine un appel à la désobéissance civile, relayé par deux télévisions privées. L'une d'elle, Radio-télévision Nazareth (RTN), a été interdite pendant un mois de diffuser des programmes politiques par le Conseil national de la communication (CNC), a rapporté vendredi le site d'information Gabon Review.
M. Ping se proclame le "président élu", dénonçant le "coup d'Etat militaro-électoral" de son rival qu'il accuse de fraude.
L'annonce de la réélection de M. Bongo le 31 août 2016 avait provoqué des violences inédites au Gabon.
Avec AFP